Saguenay–Lac-Saint-Jean

L’arrivée des Acadiens dans cette région débute avec les efforts de colonisation de nouveaux territoires. Dès 1838, le premier îlot de peuplement permanent au Saguenay est développé par la Société des Vingt-et-Un dont Pierre Boudreault, un Acadien, fait partie. 

En 1849, un groupe de pionniers d’origine acadienne part de Kamouraska sous la direction de leur curé, l’abbé Nicolas-Tolentin Hébert, pour une première expédition. C’est finalement en 1851 qu’un groupe de colons s’installe et fonde Hébertville, berceau du Lac-Saint-Jean. Ils construisent deux moulins absolument nécessaires à la survie de la colonie : un moulin à scie pour préparer le bois et construire des maisons, et un moulin à farine. Une petite chapelle est aussi bâtie la même année. 

Au début du 20e siècle, d’autres Acadiens en provenance des Îles-de-la-Madeleine, de la Gaspésie et de la Côte-Nord, attirés par le développement de l’industrie du papier et le démarrage des alumineries, viennent s’établir en grand nombre au Saguenay, particulièrement à Jonquière. En 1927, 223 familles acadiennes sont recensées à Kénogami (Jonquière), totalisant environ 5 600 personnes, soit 16 % de la population totale. En 1955, ils sont plus de 12 000 dans la région.

Les descendants de ces pionniers y sont encore nombreux. Nous retrouvons des Bergeron, Boudreau, Bourgeois, Cormier, Chiasson, Hébert, Lapierre, Leblanc, Richard, Turbide et Vigneault.

 

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Saguenay

Héberville

Saguenay

Monument des Vingt-et-Un

Lieu d’intérêt

3249, boulevard de la Grande-Baie Sud

En 1924, des citoyens décident de commémorer l’arrivée et le travail des pionniers de la Société des Vingt-et-Un par la création d’un monument. L’architecte Armand Gravel dessine les plans, et les marbriers-sculpteurs bruxellois Anselme Delwaide et Rodolphe Goffin, qui ont leur atelier à Chicoutimi, réalisent l’œuvre. Des centaines de personnes assistent à l’inauguration.

Vers 1929, on ajoute la statue du semeur, une réalisation de l’entreprise Carli-Petrucci. Ce semeur représente Alexis Simard qui a défié l’interdiction de cultiver décrétée par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Annuellement, le 11 juin, une cérémonie se déroule au pied du monument.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.
Regroupement acadien Saguenay/Lac-Saint-Jean

Institution

1975, rue Ozanne

En 1994, un groupe d’Acadiens désireux de créer une association se réunit pour la première fois à Kénogami et crée le Regroupement acadien du Saguenay/Lac St-Jean. Il a pour but de regrouper les personnes de descendance acadienne afin de fraterniser sur les plans culturel et social, et d’augmenter leur sentiment d’appartenance grâce à des activités comme des déjeuners-conférences, des expositions, des concerts, des soirées sociales et la fête des Acadiens du 15 août. 

L’organisme utilise divers lieux pour tenir ses activités. En 1996, il acquiert un édifice de la Commission scolaire de Jonquière. Le bâtiment devient le site d’interprétation de la vie acadienne au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce lieu compte sept salles polyvalentes, des espaces à bureau, une bibliothèque et une salle d’animation culturelle. Le sous-sol peut accueillir jusqu’à 300 personnes.

 

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.
Société des Vingt-et-Un

Personnalités

Le 11 juin 1838 arrive la Société des Vingt-et-Un au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il s’agit d’un groupe d’hommes d’affaires de La Malbaie qui se sont associés pour l’exploitation forestière sur ce territoire.

Afin de souligner l’arrivée de ces pionniers qui ont assuré la colonisation et le développement de cette nouvelle région, le gouvernement du Québec a désigné cette arrivée à titre d’événement historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Une cérémonie protocolaire se tient le 11 juin 2013 au pied du monument. Le titre d’événement historique permet d’officialiser ce pan de l’histoire régionale.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.

Héberville

Calixte Hébert

Personnalité

Calixte Hébert est né à Saint-Grégoire de Nicolet (Bécancour). Frère de Nicolas-Tolentin, il arrive à Hébertville en 1852. Il devient l’administrateur des biens de l’Association des comtés de L’Islet et de Kamouraska (ACIK). Il est responsable de l’entrepôt contenant les produits et les outils que l’association fait parvenir au Lac-Saint-Jean afin que les pionniers puissent défricher et cultiver la terre, se nourrir et se bâtir un abri.

Magasin, courrier, rapports financiers, interventions auprès du gouvernement, règlement de conflits, tout passe par Hébert. Il devient marguillier de la chapelle construite en 1851. Premier maire de la municipalité de 1860 à 1875, il est nommé registraire pour toute la région du Lac-Saint-Jean dès l’ouverture du premier bureau d’enregistrement, en 1873.

Marié trois fois, père de 19 enfants, il décède après 45 ans de vie dans cette nouvelle région. Il est inhumé dans le cimetière d’Hébertville.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec
Maison Calixte Hébert

Lieu d’intérêt

671, rue La Barre

La maison Calixte Hébert fait partie du circuit patrimonial « Le berceau » qui permet de découvrir Hébertville à travers des panneaux d’interprétation et des audioguides. Un panneau est consacré à ce personnage important pour l’histoire de la région.

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Monument Hébert

Lieu d’intérêt

En face du presbytère
251, rue Turgeon

En 1926, un comité de citoyens et de prêtres de la région décide de rendre un vibrant hommage à Nicolas-Tolentin Hébert et à ses compagnons en élevant un monument en leur honneur. Il est déplacé à plusieurs reprises. Il trône maintenant dans le centre du parc qui porte son nom.

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Nicolas-Tolentin Hébert (1810-1888)

Personnalité

Nicolas-Tolentin Hébert, prêtre catholique et colonisateur, est né à Saint-Grégoire de Nicolet (Bécancour). Ordonné prêtre à 23 ans, l’abbé Hébert devient vicaire à la cathédrale de Québec. Il obtient sa première cure à Saint-Pascal de Kamouraska en 1840 et est à la tête de cette paroisse pendant 12 ans. C’est de là qu’il contribue, avec ses confrères du Collège de La Pocatière, à la fondation d’une association, dont il devient l’âme et l’agent principal, afin de procéder à l’exploitation des cantons que le gouvernement lui a concédés au Lac-Saint-Jean.

Grâce à la persévérance et à la ténacité de Nicolas-Tolentin Hébert, qui s’est révélé être un homme d’affaires averti, les cantons qui lui sont octroyés se développent en terres très fertiles. C’est ainsi que les pionniers, en 1857, décident de nommer la nouvelle colonie Hébertville en l’honneur de son fondateur.

Le curé Hébert meurt à 78 ans dans sa nouvelle paroisse, Saint-Louis-de- Kamouraska, et est inhumé dans un caveau sous cette église.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec

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