Collection d’objets – Premières nations

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Micouenne | Micouan | Amqwan

Informations sur l’objet

Période historique

c. 1875-1899

Dimensions

Hauteur : 24 cm. Largeur : 14 cm.

Classification

Outillage et équipement -- Production alimentaire

Numéro d’accession

1987.1.1149

Division

Culture matérielle -- Outillage et équipement pour le traitement des matières premières -- Traitement des aliments

Collection

Evelyne Allard Landry

Donateur ou donatrice

Evelyne Allard Landry

Catégorie / thème

Description de l’objet

Micouenne, aussi appelée louche ou tête de rabiole. Cuillère en bois de forme arrondie pourvue d'un crochet et tiré d'une seule pièce de bois.

Valeur de l’objet

L'objet témoigne d'un savoir-faire des Premières Nations lié à l'alimentation et la transformation de l'eau d'érable. Léandre Bergeron, dans son Dictionnaire de la langue québécoise nous offre la définition suivante: « micouenne – n.f. grande cuillère en bois pour mettre le sucre d'érable en moule. Louche. » Bélisle, dans son Dictionnaire nord-américain de la langue française est plus précis quant à l'origine du terme. Selon lui, « micouenne est un mot d'origine iroquoise (micouan) voulant dire cuillère. » La micouenne est selon Bélisle « la grande cuillère en bois ou en écorce pour puiser le sucre d'érable et le verser dans les moules. » Il précise que le terme est aussi utilisé pour décrire la grande cuillère à soupe.

En savoir plus

Pour les Mi'gmaqs de la Gaspésie, la récolte d'eau d'érable était complémentaire aux activités de chasse, de pêche et de cueillette et représentait un objet de commerce important. Une partie de cette cueillette d'eau d'érable se déroulait sur les îles de la Grande Cascapédia, dont l'île du Cheval. En 1784, le Loyaliste Azariah Pritchard se fait concéder cette île, au détriment des Mi'gmaqs qui s'étaient installés à l'embouchure de la rivière, à l'actuel emplacement de Gesgapegiag. Ceci amorce près de deux siècles de revendications de cette île. En 1896, on considère toujours qu'elle est pourvue d'un "magnifique boisé d'érable à sucre" (https://publications.gc.ca/collections/collection_2009/indianclaims/RC31-60-1994F.pdf). Quatorze camps s'y trouvaient jadis.