Duplessis

Au début des années 1840, des armateurs jersiais engagent des Acadiens madelinots pour aller pêcher sur la Côte-Nord. L’installation permanente de ceux-ci remonte aux années 1850. Des familles s’établissent à Kegaska, à Natashquan et à Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre), et d’autres à Rivière-au-Tonnerre et dans la grande seigneurie de Mingan. Les gens y vivent dans l’abondance, et les conditions des nouveaux arrivants s’améliorent considérablement. Natashquan, entre autres, devient l’un des centres de pêche les plus actifs de la Côte-Nord.

L’île d’Anticosti, pour sa part, est peuplée en 1873 par des Acadiens qui s’établissent à L’Anse-aux-Fraises. Ils forment plus de 25 % de la population au moment de l’achat de l’île par Henri Menier en 1895. Sans titres de propriété, plusieurs sont expulsés et repartent vers d’autres lieux.

Après 1881, les mauvais rendements de la pêche et de la chasse provoquent un revirement de situation. Une quarantaine de familles de Natashquan et des environs partent et s’installent en 1886 à Saint-Théophile, dans la région Chaudière-Appalaches.

Signe de l’histoire acadienne, les habitants de Havre-Saint-Pierre adoptent le terme Cayen comme gentilé officiel.

Des familles pionnières originaires des Îles-de-la-Madeleine, nous retrouvons encore aujourd’hui des Bourgeois, Chevarie, Chiasson, Cormier, Deraspe, Landry, Lapierre et Vigneault.

Veuillez appuyer sur un nom dans la liste ci-dessous pour vous rendre directement à sa section attitrée. 

Natashquan

Havre-Saint-Pierre

Île aux perroquets

Natashquan

Les misères et injustices auxquelles sont soumis les Madelinots, au XIXe siècle, expliquent leur migration vers de nouvelles terres.

En 1855, une goélette nommée La Mouche, quitte les Îles-de-la-Madeleine, ayant à son bord une douzaine d’Acadiens de Havre-Aubert, dont des Cormier, des Vigneault et des Lapierre, et accoste dans la baie de Natashquan. L’année suivante, d’autres familles, dont des Landry, des Bourgeois et des Chiasson, les rejoignent. Ils sont accueillis par le peuple innu, habitant déjà le territoire. La vie s’organise sur des bases d’échange et de bonne cohabitation. Par la suite, d’autres viendront les retrouver, si bien qu’en 1861, l’on compte à Natashquan 115 habitants. La construction de l’église Immaculée-Conception, en 1859-1861, permet aux premiers habitants de se doter d’un lieu de culte et de rassemblement.

À cette époque, c’est un endroit des plus avantageux pour la pêche. Les gens y vivent dans l’abondance et la situation des nouveaux arrivants s’est considérablement améliorée depuis leur départ des Îles-de-la-Madeleine. En 1881, on constate que la prospérité continue à régner, car la population s’est sensiblement accrue, passant à 480 personnes. Puisque cette augmentation ne peut pas être expliquée uniquement par l’accroissement naturel, on peut vraisemblablement conclure à la continuation des mouvements migratoires.

Cependant, après 1881, les mauvais rendements de la pêche et de la chasse vont provoquer un revirement de la situation. À partir de l’automne 1886, plusieurs familles s’exilent de nouveau, prennent le chemin de la Beauce et fondent le village de St-Théophile. Ils passent du métier de pêcheur à celui de cultivateur. Cet exode va entrainer une diminution de presque la moitié de la population. Lorsque la situation de la pêche sera rétablie, plusieurs familles reviendront vers Natashquan.

La vie politique prend forme avec le premier conseil municipal élu en 1907. Petit à petit, l’instruction et les outils de communication s’organisent. C’est en 1923 que le premier avion atterrit à Natashquan. Avant cette date, les gens voyagent par bateaux pour aller vers d’autres villages. L’électricité arrive progressivement dans les foyers, en 1958, après la création de la première coopérative d’électricité. La télévision rejoint la radio dans les années 70, et le prolongement de la route 138, en 1996, achève de relier Natashquan au reste du Québec.

Le souvenir des pionniers acadiens se perpétue de différentes façons :

  • La vieille école, construite en 1913, abrite une exposition sur l’œuvre de Gilles Vigneault
  • Le site patrimonial des Galets est un lieu autrefois consacré aux activités de pêche
  • Le centre d’interprétation, Le Bord du Cap, met en valeur le patrimoine du village
  • La fête de la Mi-Carême y est encore soulignée

Texte rédigé ou colligé par Bernard Landry

Centre d'interprétation Le Bord du Cap

Institution

Dès l’été 1998, un groupe de la famille Landry décide, après des mois de préparatifs, d’ouvrir un centre d’interprétation à Natashquan. Les objectifs du groupe sont d’établir, organiser, sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine du village.

Le Centre d’interprétation Le Bord du Cap propose un voyage dans le temps… et l’histoire! En entrant dans le Centre, érigé sur les rives du golfe Saint-Laurent, vous vous retrouvez dans le magasin général d’Alfred Vigneault et de son successeur Émilien Landry. Il s’agit de la reconstitution intérieure du magasin de 1937. Plongé dans le passé nord-côtier, vous découvrez photographies et objets illustrant le travail du marchand d’antan.

En poursuivant votre exploration dans la salle d’exposition, 39 thèmes patrimoniaux se dévoilent : la vie des gens du village et celle des Innus, la pêche, la mi-carême… pour ne nommer que ceux-là! Le tout accompagné d’un téléviseur, avec DVD intégré, racontant l’histoire du magasin général et du village ainsi qu’un court documentaire sur la carrière de Gilles Vigneault.

Texte rédigé ou colligé par Bernard Landry et le Musée acadien du Québec.
Église de Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception

Lieu d’intérêt

17, chemin d’en Haut, Natashquan – Duplessis.

Les pionniers passent les premières années de leur vie à Natashquan sans organisation paroissiale. La construction d’une chapelle débute en 1859. Le bois nécessaire à sa construction est coupé par les familles du village. En 1860, un gros navire chargé de bois fait naufrage dans les environs. Les villageois en récupèrent une quantité importante qui sert à sa construction. Elle est bénie solennellement en 1861 par le premier curé résident.

En 1884, la chapelle, devenue trop petite, est agrandie. L’église est finalement complétée en 1898. C’est à Hilaire Carbonneau et à ses descendants que l’on doit la construction, l’agrandissement et l’entretien de l’église actuelle. La forme du plafond rappelle celle d’une coque de bateau renversée. Les vitraux actuels sont dessinés par le poète Gilles Vigneault. La population locale est très fière de son église construite de toutes pièces par les mêmes artisans pionniers qui ont bâti le village. Cette église en bois est la plus ancienne de la Minganie.

Texte rédigé ou colligé par Musée acadien du Québec
Festival du Conte et de la Légende de l’Innucadie

Événement

24, chemin d’en Haut, Natashquan, Duplessis.

https://innucadie.com/

Le Festival du Conte et de la Légende de l’Innucadie est le seul événement consacré au conte sur la Côte-Nord. Ce rendez-vous annuel de la parole, de la musique et de la culture est l’un des piliers de Natashquan, le pays raconté, un projet de mise en valeur et de revitalisation sociale, patrimoniale et culturelle.

Unique en son genre, ce festival se démarque à bien des égards, notamment par sa référence à l’Innucadie. Ce lieu n’existe pas sur les cartes géographiques, mais il est néanmoins réel. Le terme désigne le territoire où cohabitent les Innus et les descendants des Acadiens des Îles-de-la-Madeleine. La programmation témoigne de cette cohabitation plus que centenaire en présentant des spectacles de conteurs autochtones et allochtones, d’ici et d’ailleurs.

Il n’y a pas que les mots qui résonnent au Festival du Conte et de la Légende de l’Innucadie, mais aussi la chanson et la musique. Le tambour, le violon, la guitare et l’accordéon sont liés à l’histoire des gens de Natashquan. Des notes jouées et chantées se mêlent au vent de la mer pour le plus grand plaisir des visiteurs et des gens de la région.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec

Gilles Vigneault

Personnalité

Que dire de Gilles Vigneault que vous ne savez déjà? Il n’est pas toujours facile de présenter un artiste d’une telle notoriété. Le barde de la chanson québécoise est sans contredit l’un de nos plus grands poètes contemporains. Ses pairs depuis longtemps l’affirment sur toutes les tribunes. Mais Gilles Vigneault est avant tout le poète de Natashquan et de la Côte-Nord parce qu’il y est né, que ses œuvres en sont imprégnées et qu’il sait mieux que tout autre exprimer l’âme de son coin de pays.

Qui est Gilles Vigneault au-delà du fait qu’il est né à Natashquan, un petit village de la Côte-Nord, un 27 octobre 1928, d’une mère enseignante et amoureuse des Lettres, et d’un père à la fois trappeur, bûcheron, inspecteur des pêches et commissaire d’école, qui cache lui aussi un cœur de poète? Certains disent qu’il est indéfinissable, d’autres se risquent à le décrire à l’image du pays…

L’œuvre discographique et littéraire de Gilles Vigneault est imposante. À ce jour, Bernard Landry en collaboration avec le Centre d’interprétation Le Bord du Cap de Natashquan, a cumulé plus de 700 pièces le concernant : albums (microsillons/45 tours/disques compacts) livres, revues spécialisées, brochures, affiches de spectacle, etc. L’intérêt que suscite le poète se reflète dans une multitude d’études, d’articles et de reportages des plus impressionnants. Depuis 1960, il ne s’écoule guère de mois sans que Vigneault soit l’objet d’une couverture médiatique (presse écrite/radio/télévision). Au fil des ans, des centaines d’articles de presse, des dizaines de revues spécialisées, de documents audiovisuels ou de livres touchant sa carrière sont répertoriés. Sans compter les nombreux honneurs et les prix les plus prestigieux qui soulignent soit son œuvre littéraire, soit sa carrière de chansonnier.

Poète, auteur de contes et de chansons, interprète et fier descendant acadien, Gilles Vigneault est né à Natashquan. Il est le fils d’un marin pêcheur et d’une institutrice de campagne. Dans ses écrits, il décrit abondamment les gens de Natashquan.

Gilles Vigneault est l’auteur de plus de 40 livres. Certains sont des livres de contes, qu’il a lui-même édités en version imprimée, et parfois enregistrés et publiés en version vocale. Il est l’auteur de plus de 400 poèmes devenus, pour la plupart, des chansons qu’il a interprétées sur scène et enregistrées sur quelque 40 albums, qu’il a aussi édités. Ses premières chansons, comme La danse à Saint-Dilon et Jack Monoloy, deviennent des classiques.

Depuis les années 1960, Gilles Vigneault est devenu une véritable légende vivante en Amérique francophone. Sa notoriété s’est étendue jusqu’en Europe, notamment en France, en Suisse, au Luxembourg et en Belgique.

Vigneault est également un ardent défenseur de la langue française et de la cause souverainiste au Québec. Plusieurs personnes considèrent aujourd’hui sa chanson Gens du pays comme étant l’hymne national non officiel des Québécois. Au Québec, une adaptation de cette pièce est devenue la ritournelle que l’on chante à quelqu’un lors d’une occasion spéciale comme un anniversaire.

Texte rédigé ou colligé par Bernard Landry et le Musée acadien du Québec.
La mi-carême à Natashquan

Événement

Cette coutume ancestrale nous a été transmise par les fondateurs de Natashquan, les émigrés acadiens des Îles-de-la-Madeleine. Située en plein milieu du carême, généralement en mars de chaque année, cette fête dure une semaine et se prépare pendant des mois.

Pour faire la mi-carême, on se déguise et on passe de maison en maison. Ceux qui accueillent les mi-carêmeux essaient de reconnaître (soit par les gestes, les yeux, les mains ou la voix… en essayant bien sûr de faire parler les gens) les visages cachés par les masques des personnages qui sont représentés.

« Chapeaux, bandeaux, fausses barbes et vêtements hétéroclites permettent aux uns et aux autres de “lâcher leur fou”. Le clergé tolère plus ou moins bien ces festivités païennes. En 1885, un évêque rigoriste, monseigneur François-Xavier Bossé, décide même de les interdire…heureusement sans succès ! » (1)

Les mi-carêmeux de Natashquan ne s’en laissent pas imposer si facilement, et la fête continue !

« Néanmoins, les curés n’auront pas toujours une forte emprise sur leurs paroissiens, surtout lorsqu’ils œuvrent dans une collectivité indépendante d’esprit. Selon Bernard Landry, originaire de Natashquan, l’histoire nous révèle que la tradition n’a jamais été abandonnée pour autant, malgré les sévères mises en garde du clergé : “ Au contraire, cette coutume très ancienne s’est précieusement conservée… et heureusement, car aujourd’hui, cette fête populaire n’existe presque plus ailleurs. ” » (2)

Pendant plusieurs décennies, les déguisements consistent en un costume très simple et original. À partir des années 1950, l’originalité et la créativité du costume – le masque, l’exactitude de l’imitation ou encore la beauté de l’ensemble – sont autant de facteurs qui contribuent à ce que la mi-carême devienne une fête très populaire.

Depuis la fondation du village se poursuit cette belle et vieille tradition bien de chez nous!

Texte rédigé ou colligé par le Bernard Landry et le Musée acadien du Québec.

Source : Pierre Frenette et Bernard Landry, « La vie, la mort et la fête », dans Natashquan… le goût du large, Nouvelles Éditions de l’Arc, 2005, p.68.

Pierre Dunnigan et Francine Saint-Laurent, Mi-carême. Une fête québécoise à redécouvrir, Les 400 Coups, 2006, p.64.

Vieille École

Lieu d’intérêt

Près du pont, Natashquan, Duplessis.

La vieille école est un modeste bâtiment de bois construit en 1913. Il y a quelques décennies, elle a été relocalisée sur le bord de la Petite rivière Natashquan.

En 2006, les gens du village consacrent plus de 2 000 heures de bénévolat pour la restaurer. Aujourd’hui, les murs qui ont vu étudier le jeune Gilles Vigneault, le célèbre poète de Natashquan, abritent une exposition sur son œuvre. La Vieille École rend hommage à l’auteur à travers des personnages qu’il a nommés, chantés et magnifiés. Une façon de mieux comprendre les chansons du poète qui parlent d’histoires de pêche, de chasse et de trappe, de relations entre autochtones et allochtones, de secrets, de danse et de musique, mais aussi de départ… On y sent l’âme de ces gens qui ont fait partie de la vie et de l’histoire de Natashquan.

Texte rédigé ou colligé par Bernard Landry et le Musée acadien du Québec.
Source : La Corporation de développement patrimonial, culturel et touristique de Natashquan.

Havre-Saint-Pierre

Maison de la culture Roland-Jomphe

Institution

957 rue de la Berge, Havre-Saint-Pierre, Duplessis.

La maison de la culture Roland-Jomphe est un centre d’interprétation sur l’histoire de Havre-Saint-Pierre. Elle porte le nom de celui qui, entre 1977 et 2003, a donné en ce lieu 942 conférences gratuites auprès de 74 869 personnes, un auditoire désireux de découvrir la magie des paysages de la Minganie et des anecdotes propres à ce coin de pays à travers les images commentées, le discours coloré et les poèmes de ce grand conférencier.

L’exposition L’Autre roman des Cayens raconte l’histoire du village, de sa fondation jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs photos, vidéos et objets sont mis en scène dans cette exposition. Un circuit pédestre et des causeries sont accessibles afin d’en connaître davantage sur l’histoire et la région.

Texte rédigé ou colligé par Nancy Petitpas et le Musée acadien du Québec
Roland Jomphe

Personnalité

Roland Jomphe n’est pas seulement remarqué pour sa plume, mais aussi pour l’amour de son village et de la nature. Il amène souvent des gens, venus de l’extérieur, sur les Îles de Mingan. Il donne de nombreuses conférences au centre d’interprétation de Havre-Saint-Pierre sur le patrimoine et la beauté de la région.

Roland Jomphe nait à Havre-Saint-Pierre en 1917. Il est le troisième d’une famille de douze enfants. Alors que ses frères et sœurs reçoivent des amis à la maison, lui s’isole dans sa chambre pour écrire et méditer sur le vécu des siens. Il quitte l’école après sa 7e année, comme c’est la coutume dans ces années-là, pour suivre les traces de son père. Il devient alors pêcheur de flétan et de morue avant d’être sacristain pour l’église et secrétaire-trésorier pour la municipalité.

Il est surtout connu comme le poète cayen de la Minganie. Ses œuvres, qui jusque-là sont réservées à sa famille ou à son entourage proche, sont révélées lors de son passage à l’émission à caractère religieux Second Regard. L’authenticité de Roland et la fraicheur de ses propos engendrent un retentissement dans le village et même dans la province, ce qui amène deux rediffusions de l’émission. Suscitant de l’intérêt auprès du grand public, dans les événements et les couvertures de presse, il est approché pour éditer son premier livre De l’eau salée dans les veines. Par la suite, il publie d’autres livres tels que À l’écoute du temps et Confidences des îles. Roland Jomphe décède en décembre 2003 à l’âge de 86 ans.

Il reçoit plusieurs reconnaissances, dont celles  de l’Ordre du Canada en 1981 et de l’Ordre national du Québec en 1987. En hommage à ce grand homme, le centre d’interprétation porte son nom depuis 2005, tout comme un sentier de l’île Niapiskau.

Texte rédigé ou colligé par Nancy Petitpas et le Musée acadien du Québec

 

 

Île aux perroquets

Au cours du 19e siècle, la circulation maritime dans le golfe du Saint-Laurent s’intensifie considérablement. Quelque 2000 personnes habitent alors la région de la Minganie. Elles vivent des produits de la mer, principalement de la pêche à la morue. Une flotte impressionnante de goélettes se déploie entre Natashquan et Sheldrake. Avec les établissements permanents commence aussi le passage régulier des bateaux de ravitaillement et de transport des passagers.

Entre 1857 et 1885, cinq naufrages importants dans le secteur des îles de Mingan vont accentuer les pressions en faveur de la construction d’un phare à l’île aux Perroquets. Les compagnies de transport, océanique aussi bien que fluvial, joignent leurs voix aux revendications des pêcheurs côtiers pour que le gouvernement mette en place des soutiens à la navigation.

Réserve de parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan

Lieu d’intérêt

Île aux perroquets, Duplessis.

http://www.ileauxperroquets.ca/

L’île aux Perroquets est le premier obstacle rencontré par les navigateurs arrivant dans le chenal nord d’Anticosti. Elle doit son nom au perroquet de mer : le macareux moine. En 1888, l’emplacement est doté d’un phare. Après plus de 40 ans de quasi-abandon, le site reprend vie pour faire découvrir le patrimoine culturel de la Minganie et l’histoire de la navigation sur le Saint-Laurent.

Depuis 2013, une exposition relatant l’histoire de l’île aux Perroquets et de la station de phare est aménagée dans l’ancien bâtiment du criard à brume. Il y est notamment fait mention de Placide Vigneau, qui occupe la fonction de gardien du phare de 1892 à 1912. Durant cette période, ce dernier en profite pour mettre de l’ordre dans ses mémoires, ses chroniques et ses nombreux écrits sur la Minganie, l’Acadie, la faune, la flore et sur d’autres sujets.

L’île aux Perroquets est gérée par la Corporation de l’île aux Perroquets qui a pour mandat de préserver, de mettre en valeur et de développer cette station pour faire découvrir toute son importance historique et son patrimoine maritime.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.
Placide Vigneau

Personnalité

Île aux perroquets – Duplessis

Placide Vigneau naît aux Îles-de-la-Madeleine. Il est pêcheur, capitaine de goélette, gardien de phare et un auteur important pour l’histoire acadienne au Québec.

En 1858, Vigneau s’installe à Pointe-aux Esquimaux où il commence à tenir un journal qu’il rédige jour après jour pendant près de 70 ans. Il y consigne des détails tant de la vie quotidienne que du déroulement de ses expéditions de pêche. Toute sa vie, il collecte quantité d’informations (chansons, statistiques, notes relatives à ses ancêtres, etc.) et amasse une collection de livres et d’objets. Ses qualités intellectuelles l’amènent à occuper plusieurs fonctions au village : maître chantre à l’église, secrétaire-trésorier de l’école et juge de paix.

De 1892 à 1912, Vigneau est gardien du phare de l’île aux Perroquets. La vie d’insulaire lui procure plus de temps libre pour la rédaction de son journal, qui est édité en tant qu’ouvrage autonome en 1969 sous le titre Un pied d’ancre : journal de Placide Vigneau. Il écrit sur des sujets divers : généalogie, folklore, pharmacopée naturelle et linguistique, et il produit nombre de récits : faits surnaturels, naufrages, visites de scientifiques. Au moyen de la télégraphie, il transmet de multiples dépêches au Family Herald and Weekly Star de Montréal. Il collabore à la production d’ouvrages sur l’histoire de la Côte-Nord et des Îles-de-la-Madeleine. La valeur du travail de Vigneau est inestimable.

Il décède à Pointe-aux-Esquimaux.

Texte rédigé ou colligé par Musée acadien du Québec

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