Dame-jeanne en osier | Wicker demijohn | Pu’tai
Informations sur l’objet
Période historique
c. 1900-1950
Dimensions
Hauteur : 42 cm
Classification
Outillage et équipement -- Production alimentaire
Numéro d’accession
1987.1.526
Division
Culture matérielle -- Outillage et équipement pour le traitement des matières premières -- Traitement des aliments
Collection
Evelyne Allard Landry
Donateur ou donatrice
Evelyne Allard Landry
Catégorie / thème
Description de l’objet
Cette forme spécifique de récipient est appelée "dame-jeanne", qui correspond à une grande bouteille de verre munie d'une anse en osier. La bouteille est à verre épais, à la forme arrondie et au goulot court.
Valeur de l’objet
L'objet témoigne d'un savoir-faire associé ou pratiqué traditionnellement par la population acadienne et du développement des arts culinaires acadiens et gaspésiens. Plus précisément, il donne un indice sur les pratiques de conservation et d'entreposage des liquides. La dame-jeanne permet de conserver jusqu'à 50 litres d'alcool, tel que l'eau-de-vie, les vins, cidres, spiritueux ; mais aussi des huiles et vinaigres.
De plus, l'objet illustre un travail de vannerie, effectué d'abord par les Premières nations dans le cadre de la fabrication de paniers ou autres récipients. Il est cependant à noter qu'il ne s'agit peut-être pas de vannerie traditionnelle mi'gmaq, et peut-être plutôt une confection commerciale. Il est en effet courant que la dame-jeanne soit clissée d'osier. (https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17583856/dame-jeanne)
L'objet témoigne également d'une famille acadienne. Selon les témoignages obtenus, le panier appartenait au capitaine J. Auguste Allard de Carleton-sur-Mer. Ainsi, l'objet témoigne également de la participation de personnes d'origine acadienne à l'effervescence artistique, politique et sociale du Québec, puisqu'il documente la vie du capitaine J. Auguste Allard de Carleton-sur-Mer, fils de Lazare Allard, initiateur du traversier Dalhousie-Miguasha.
De plus, l'objet illustre un travail de vannerie, effectué d'abord par les Premières nations dans le cadre de la fabrication de paniers ou autres récipients. Il est cependant à noter qu'il ne s'agit peut-être pas de vannerie traditionnelle mi'gmaq, et peut-être plutôt une confection commerciale. Il est en effet courant que la dame-jeanne soit clissée d'osier. (https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17583856/dame-jeanne)
L'objet témoigne également d'une famille acadienne. Selon les témoignages obtenus, le panier appartenait au capitaine J. Auguste Allard de Carleton-sur-Mer. Ainsi, l'objet témoigne également de la participation de personnes d'origine acadienne à l'effervescence artistique, politique et sociale du Québec, puisqu'il documente la vie du capitaine J. Auguste Allard de Carleton-sur-Mer, fils de Lazare Allard, initiateur du traversier Dalhousie-Miguasha.
En savoir plus
Joseph-Auguste Allard (1872-1963) est le fils de Lazare Allard, capitaine (1841-1924) et pilote du traversier Dalhousie-Miguasha. Le service de traversier est inauguré officiellement en 1890 par Lazare Allard et son bateau à vapeur, le Florence. Ses fils prendront la relève, dont François (dit Frank) Allard, et Joseph Auguste Allard, qui tient entre 1900 et 1960 un journal de bord documentant ses voyages, aussi conservé par le Musée acadien du Québec. Pour en savoir plus, consultez l'article "La traverse Miguasha-Dalhousie : 1890-1996" dans le Magazine Gaspésie, août-novembre 2021, p. 15-17. (https://www.erudit.org/en/journals/mgaspesie/2021-v58-n2-mgaspesie06181/96303ac)
Quant à elles, les dame-jeanne proviennent de Damghan en Perse et ont été amenées en Europe par le truchement de la route de la soie. Les Turcs les appelent "damacana", qui s'est transformé au fil du temps en dame-jeanne en français. (https://www.cnrtl.fr/lexicographie/Dame-jeanne/0). Elles seront popularisées au cours du Régime français en Nouvelle-France.
Quant à elles, les dame-jeanne proviennent de Damghan en Perse et ont été amenées en Europe par le truchement de la route de la soie. Les Turcs les appelent "damacana", qui s'est transformé au fil du temps en dame-jeanne en français. (https://www.cnrtl.fr/lexicographie/Dame-jeanne/0). Elles seront popularisées au cours du Régime français en Nouvelle-France.