Collection d’objets – Culture Matérielle

Télécharger l’image

Moulin à café | Coffee grinder |

Informations sur l’objet

Période historique

Inconnue

Dimensions

Hauteur : 29 cm. Largeur : 13,50 cm. Profondeur : 13,50 cm.

Classification

Outillage et équipement -- Production alimentaire

Numéro d’accession

1980.1.166

Division

Culture matérielle -- Outillage et équipement pour le traitement des matières premières -- Traitement des aliments

Collection

Juliette Gauthier Barette

Donateur ou donatrice

Juliette Gauthier Barette

Catégorie / thème

Description de l’objet

L'objet est fait de bois et de métal. Production industrielle.

Valeur de l’objet

L'objet témoigne du développement de la société acadienne et gaspésienne en général, et plus précisément, des liens commerciaux entre les Petites-Cadies et le monde à l'ère industrielle. Ici, l'arrivée du café dans les ménages, dont on estime la première vague datant du début du 20e siècle jusqu'aux années 1970. Il y eut du café au Québec dès la Nouvelle-France, mais celui-ci était réservé aux plus nantis et était considéré comme une denrée de luxe. En Gaspésie, il est possible que les compagnies jersiaises aient importé du café sur le territoire.

Au tournant du 20e siècle, l'industrialisation fait entrer le café dans les ménages. C'est probablement à ce moment que furent popularisés les outils et instruments pour la préparation du café. Puis, vers les années 1950 et 1960, le café de masse abordable transformé aux États-Unis entre dans les foyers.

En savoir plus

On estime qu'il y a eu quatre cinq vagues qui qualifient l'industrie du café au Québec :

1) la phase préindustrielle, où le café est importé directement des Antilles par des compagnies et hommes d'affaires influents. Durant cette phase, ce sont surtout les classes sociales plus nanties qui en consomment ;
2) la phase industrielle, qualifiée par l'arrivée sur les tablettes de grandes compagnies comme Foldgers et Maxwell House ;
3) la phase artisanale, où le café est consommé dans des établissements spécifiques par le grand public ;
4) la phase de spécialisation, au début du 21e siècle, où la recherche des saveurs et la qualité et provenance du grain dominent ;
5) l'arrivée de pratiques biologiques et équitables dans le commerce du café.

Le café consommé en Gaspésie et des Maritimes au cours de la phase préindustrielle arrivait directement des Antilles par goélette. Pendant ce voyage, l'air salin saturait les grains de café. Selon la torréfactrice et chimiste acadienne Laura Richard, le sel aurait même changé la composition chimique du café, lui donnant un goût particulier : plus doux, moins amer, et lui donne de nouvelles arômes. La brûlerie Saltwinds Coffee de Fredericton a tenté de reproduire un café similaire. (https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/l-heure-de-pointe-acadie/segments/entrevue/442212/cafe-histoire-bruelerie-saltwinds-coffee)