Le chaudron comporte un long manche qui pourrait possiblement constituer une protection des braises du feu, et ainsi être associé à la vie de camps de bûcherons. Il est recouvert d'une peinture noire mate.

L'objet témoigne d'un savoir-faire associé ou pratiqué traditionnellement par la population acadienne, et plus précisément, renvoie au développement des arts culinaires acadiens et gaspésiens.

Également, s'il est juste que cet objet soit utilisé dans les camps de bûcherons, alors l'objet témoigne du développement de la société acadienne et gaspésienne en général et, en l'occurence, de la vie dans les camps de bûcherons, alors que d'importants moulins se dressent aux embouchures des rivières gaspésiennes. De nombreux Acadiens ont en effet travaillé pour l'industrie forestière et logeaient dans des camps temporaires où des cuisinières et cuisiniers s'occupaient de nourrir ces travailleurs.

De nombreux camps de bûcherons se sont installés au 20e siècle dans l'arrière-pays gaspésien et à l'embouchure de ruisseaux et de rivières. Comme bon nombre de Gaspésiens, les Acadiens ont participé à cette industrie en devenant eux-mêmes bûcherons, draveurs, limeurs, etc. Des camps se dressaient près du ruisseau Creux, à Saint-Alphonse, près de la rivière Bonaventure, et derrière Carleton.

Si l'usage de ce chaudron semble correspondre à la préparation de sauces, l'usage exact reste à élucider.