L'œuvre est réalisée à partir de crayon à mine et d'acrylique. L'oeuvre porte la signature de Françoise Bujold et la date, 1962, au bas de la feuille.

Photographie protégée par le droit d'auteur. Reproduction interdite.

L'objet témoigne de la participation de personnes d'origine acadienne à l'effervescence artistique, politique et sociale du Québec. En effet, l'objet témoigne de l'œuvre de Françoise Bujold, artiste acadienne originaire de Bonaventure. À travers l'ensemble de son œuvre, Françoise Bujold fait rayonner les particularités culturelles gaspésiennes, à commencer par les communautés qui constituent la région, la richesse de la langue gaspésienne et du territoire. L'objet témoigne de la pratique de dessin et de peinture de Françoise Bujold, qu'elle explore conjointement à la linogravure et la gravure sur bois. Elle utilisera des médias mixtes dans sa pratique de dessin : pastels gras et secs, crayons de cire, acrylique, etc. Françoise Bujold offrira des cours et ateliers explorant cette discipline à Montréal et Gesgapegiag, notamment.

La présente œuvre permet de constater les sensibilités esthétiques de Françoise Bujold à l'égard de l'imaginaire maritime gaspésien.

Françoise Bujold (1933-1981) est la fille de Oscar Bujold et de Elise Grenier. Elle est une artiste multidisciplinaire originaire de Bonaventure ; écrivaine, poétesse et artiste. Il s'agit de la première femme, avec Marie Anastasie, à poursuivre des études à l'Institut des arts graphiques de Montréal. Elle apprendra les arts graphiques avec Albert Dumouchel, le graphisme et la mise en page avec Gilles Robert et la séparation des couleurs avec Arthur Gladu. Au cours de sa vie, elle publiera 9 recueils de poésie, 5 articles, et écrira des contes. Elle animera et exposera pendant près de vingt ans au Centre d'art de Percé. Elle donnera aussi des ateliers de gravures avec les Mi'gmaqs de Gesgapegiag, desquels émergeront deux recueils : Une fleur debout dans un canot (1962) et La naissance du soleil (1966). Elle réalise aussi un film avec Jacques Godbout avec des Mi'gmaqs de Gesgapegiag, Le monde va nous prendre pour des sauvages. Dans ses dernières années de carrière, en 1979, elle séjourne à Miguasha pour dessiner des fossiles. Elle décède en janvier 1981.

L'institution donatrice, la Fondation du patrimoine laurentien, témoigne du travail de Georges-Henri Lévesque, fondateur de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval. Lévesque a également été un mentor à Eugène Bussière, vice-directeur du Conseil des arts du Canada, qui a pris intérêt au travail de Françoise Bujold. Un fonds d'archives au nom de la Fondation du patrimoine laurentien est aujourd'hui gardé aux archives de l'Université Laval a été créé. Il est probable que "La démarche marine d'une guitare" provienne de ce fonds. (https://quebecphilanthrope.org/fonds/patrimoine-laurentien/ et https://nouvelles.ulaval.ca/2012/04/18/creation-du-fonds-universitaire-du-patrimoine-laurentien-a:9f1ce9d3-e878-404b-86ff-327dc610b240)